Marie-Ange Gobry-Valle

Marie-Ange Valle est née à Paris (12e) d’un père italien et d’une mère franco-espagnole, tous deux nés au Maroc.

L'école primaire réveille en elle le bonheur d'apprendre et « Le Journal d'Anne Frank » s'avère déterminant pour sa future carrière d'écrivain. Elle découvre soudain que l'écriture peut être une échappée merveilleuse.

Elle suit ses études à Nice, où ses parents se sont installés, se passionne pour le cinéma d’auteur, découvre l’art pictural, lit trois livres par semaine. En fac de lettres, elle suit une unité de valeur sur Proust avec Michel Butor.

Malgré une maladie qui altère sa vue, elle obtient sa licence mais son père, confronté à des problèmes juridiques, l’oblige à interrompre ses études. Elle suit alors une formation de dactylo puis, lorsque ses parents s’installent en Alsace, entre à l'École Normale d’Institutrice de Guebwiller. Son premier vrai poste d'enseignante la plonge dans le quartier le plus violent de Mulhouse. C'est dans cette ville qu'elle rencontre Jean-Marie Gobry, qui deviendra son complice dans la création artistique et son mari. Tous deux décident d’associer leur nom.

Les écrits s’accumulent dans les tiroirs de Marie-Ange. Jean-Marie l’incite à envoyer le début d’un de ces manuscrits à des auteurs qu’elle aime. Marie Cardinale et Michel del Castillo lui répondent de façon très encourageante.

Le couple s'installe dans l'Aube et Marie-Ange ne cesse d'écrire. Tout son temps libre y est consacré.

Une correspondance qui s'installe avec Sylvie Germain et avec Roger Grenier, la convainc de son talent.

À l'occasion du spectacle « Héloïse Abélard ou les noces d'absence » monté par Jean-Marie, elle rencontre Josyane Savigneau du journal Le Monde qui, après avoir lu quelques-unes de ses nouvelles, l'oriente vers Viviane Hamy qui fonde sa maison d'édition et cherche des auteurs de sa qualité. Ainsi commence la carrière littéraire de celle qui choisira Armande Gobry-Valle comme nom d’auteur et obtiendra le Goncourt du Premier Roman.